Mardi 12 janvier 2000, la campagne nationale sur la contraception était lancée par le gouvernement via Martine Aubry, Dominique Gillot, Nicole Péry, Ségolène Royal, Marie George Buffet et Jean-acques Queyranne.
Le MAG < Mouvement d¹affirmation des jeunes gais et lesbiennes, en tant que membre du Conseil Permanent de la Jeunesse et en la personne d¹Ali BEN YOUSSEF, a activement participé à ce travail, montrant par là l¹essence même de ce que signifie un investissement civique, c¹est-à-dire au delà des missions qui peuvent a priori nous concerner.
Après une présentation générale de cette campagne par Martine Aubry, Ségolène Royal a défini les trois axes de cette action dans le cadre de l¹Éducation Nationale. Il s¹agit d¹abord de l¹éducation à la sexualité (2 heures de cours obligatoires, panneaux d¹affichages, intervenants extérieurs aux traditionnels et mécanistes cours de biologie). Il s¹agit ensuite de la lutte contre le sexisme et le machisme. Enfin, il s¹agit du refus de l¹homophobie.
Le MAG, à travers son travail avec les institutions, participe à la reconnaissance par les pouvoirs publics des problèmes posés par les discriminations que vivent à l¹école, dans leurs familles et au-delà, les jeunes gais et lesbiennes. L¹isolement, le rejet, la violence parfois, tel est le lot quotidien de beaucoup de jeunes adolescent-e-s, seulement coupables d¹être différents et d¹aimer différemment. L¹école se doit donc de jouer un rôle moteur dans la lutte contre ces discriminations et dans la promotion et le respect de la diversité ; c¹est seulement à ce prix qu¹elle pourra accompagner les jeunes vers l¹accès à une pleine et entière citoyenneté.
Le MAG se félicite donc de l¹inscription formelle de la lutte contre l¹homophobie dans le cadre scolaire, alors que jusqu¹alors seul un bulletin officiel faisait référence « aux sexualités variées ». Nous serons encore vigilants quant à l¹application de ces orientations car c¹est sur le terrain que l¹on constatera leur effectivité. Elle devra passer par l¹ouverture des collèges et lycées aux intervenants extérieurs mais aussi, et surtout, par la suppression de l¹élision de tout référence à l¹homosexualité dans les programmes scolaires (histoire, lettres, arts,S).