La reprise du procés des 52 egyptiens poursuivis pour « homosexualité » commence bien mal : un jeune gay de 17 ans qui figure parmi le groupe arrêté en mai dernier sur un bateau, a été condamné sans appel, le 19 septembre, à trois ans de prison par le tribunal correctionnel du Caire.
Mahmoud Abdel Fatah devra aussi se soumettre à une période probatoire d’une même durée pour « s’être adonné à la débauche avec des hommes ».
Deux des prévenus majeurs sont accusés d’exploiter la religion musulmane pour propager des idées extrémistes, d’introduire des modifications aux versets du Coran afin de mépriser les religions monothéistes et le prophète Mahomet, d’inventer un mode de prière différent de la prière musulmane. Tous sont surtout poursuivis pour des pratiques homosexuelles « élevées en principe de groupe ».
Si l’homosexualité ne figure pas parmi les crimes sexuels en Egypte, plusieurs textes de loi incriminent les pratiques « portant atteinte aux moeurs ».