Nouvelle bataille pour Aides : l’association dont les 14e Assises nationales s’ouvrent vendredi jusqu’à dimanche à Nîmes, part en guerre contre les laboratoires Roche accusés de freiner la fabrication de la molécule T20.
En conséquence, Aides lance un appel général au boycott contre Roche. Le laboratoire affirme qu’il n’est pas en cause et que seules des « difficultés techniques » expliquent l’absence de généralisation du T20.
Vingt ans après le début de l’épidémie, le réseau AIDES se mobilise autour de quatre thématiques dont les nouveaux enjeux internationaux de la lutte contre le sida et les pauses thérapeutiques.
Le Garde des Sceaux, Marylise Lebranchu, et un membre du Cabinet de Bernard Kouchner, Ministre Délégué à la Santé, doivent participer aux assises nationales d’Aides.
« Ce sont aujourd’hui Roche qui nous le rappellent en limitant l’accès au T20, un nouveau médicament prometteur pour de nombreuses personnes pour qui les traitements actuels ne sont plus efficaces », explique Christian Saout, président de Aides qui estime encore que les dirigeants du laboratoire privé sont des « hors-la-loi ».
Aides accompagne sa croisade d’une affiche-choc montrant dans une morgue les pieds d’un homme dépassant d’un drap, avec le slogan : « si les laboratoires Roche avaient mis à disposition leur nouveau médicament anti-sida, le T 20, ce malade serait peut-être encore en vie ».