Alors que le Centre Gai et Lesbien de Paris organise ce 19 décembre une rencontre avec les associations adhérentes, Olivier Rouchon, son président, se prononce pour la création d’un grand centre gay, lesbien et trans que mérite Paris.
« Depuis l’élection de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, les rencontres entre le Centre Gai et Lesbien et cette grande institution se sont multipliées. Cette année, nous avons obtenu pour la première fois de la part de la Mairie une subvention de 200 000 F pour le fonctionnement du Centre », explique le président du CGL qui se félicite d’une « véritable écoute » à l’Hôtel de Ville.
» Il est incroyable que Paris, ville phare pour les homosexuels, bisexuels, transsexuels de toutes régions du monde ne possède pas un Centre Gai et Lesbien digne de ce nom » ajoute toutefois Olivier Rouchon.
Ainsi, le budget annuel 2000 du CGL d’Amsterdam est de 5 543 000 F, celui de New York roule avec 33 840 000 F. Le budget du CGL de Paris en 2000 a été lui de 1 443 142 F. « Paris est donc « le PD pauvre de la grande famille » ! Il faut très vite donner un toit et des moyens au grand centre », souligne le président du CGL.
Ce grand centre continuera les activités actuelles du CGL et permettra aux associations de se développer encore et toujours. « Il devra améliorer les prestations, car aujourd’hui, faute de moyens, nous ne pouvons répondre aux besoins dans des délais acceptables aussi bien pour les personnes physiques que pour les associations. Pour exemple, nous avons actuellement un planning avec un mois d’attente pour un rendez-vous avec la permanence psychologique, sociale, ou juridique ».
» Il faut en effet que Paris soit doté d’une structure pouvant accueillir la fashion victim du marais, le petit nouveau sur la scène gaie, la gym queen, le plus âgé, le désocialisé, le cadre sup. ou l’employé, et que chacun y trouve sa place. La lutte contre l’exclusion commence peut-être dans nos propres rangs. Certaines backrooms réussissent l’intégration sociale. On doit pouvoir y arriver au grand jour ! », ajoute encore Olivier Rouchon.