Samedi 8 décembre 2001, en passant devant le local de l’association du M.A.G
(Mouvement d’Affirmation des Jeunes Gais & Lesbiennes), plusieurs personnes
ont découvert qu’il s’agissait de jeunes homosexuels-les; l’un d’entre eux
est entré dans le local et a interpellé les membres présents sur leur
orientation sexuelle puis est ressorti du local en cassant la vitrine.
Une plainte a été déposée.
Dimanche 9 décembre 2001, une quantité importante d’huile a été projetée à
l’intérieur de la vitrine du Centre Gai & Lesbien de Paris, des autocollants
portant le logo du Front National ont été apposés, des allumettes brûlées
ont été jetées au pied de la porte d’entrée.
Une plainte a de nouveau été déposée.
Indépendamment de cet acte de violence ponctuel, les volontaires du C.G.L
ont déjà subi au sein de la structure des agressions verbales répétées de la
part de mineurs.
Vendredi 7 décembre 2001, des « anonymes courageux » ont tagué la plaque
commémorative dédiée aux Algériens assassinés à Paris en octobre 1961, en
inscrivant un texte raciste et homophobe visant le Maire de Paris.
QUE FAUT IL DÉDUIRE DE CES AGISSEMENTS ?
L’HOMOPHOBIE RESTE PRÉSENTE AUJOURD’HUI A PARIS.
Deux espaces d’accueil ouverts au public, deux équipes travaillant
quotidiennement et bénévolement pour offrir un maximum de services, d’écoute
et de prévention, en sont victimes symboliquement.
Ces agissements reflètent le climat d’insécurité vécu quotidiennement par
les homosexuels-les, bisexuels-les et transsexuels-les.
Gardons en mémoire le cas extrême de l’assassinat sauvage d’un homosexuel en
septembre dernier sur un lieu de drague parisien .
Notre détermination à continuer nos actions quotidiennes au service du plus
grand nombre n’en sort que renforcée.
Pour ne pas céder face à l’intolérance et la lâcheté de certaines personnes,
nous devons continuer notre travail de visibilité et dénoncer tout acte de
haine.
Pour le Centre Gai & Lesbien de Paris
Pour le M.A.G
Olivier Rouchon
Vincent Blanchard