Nos confrères du Parisien ont consacré le 31 décembre un long article dans les colonnes de son édition locale à Odile Duquet, porte-parole de l’association des copropriétaires et habitants du Marais, qui a déclaré la guerre aux bars « trop bruyants ».
« Nous sommes les oubliés du Marais depuis qu’il y a les gays ! On veut dormir ! » a expliqué au Parisien la nouvelle « Jeanne d’Arc » qui, bien sur, se défend de toute homophobie.
L’objectif de l’association est de permettre au Marais, particulièrement le secteur de la rue des Archives, « de retrouver son caractère originel ». Dixit. Principalement, les bars sont en première ligne de mire.
« Ce sont les gens qui habitent juste au-dessus des bars qui trinquent. Même avec des isolations phoniques, les basses font tout vibrer dans les appartements, et puis il y a aussi les extracteurs de fumée qui débouchent sous les fenêtres. Pour certains, en plus du bruit, il y a l’odeur… », ajoute Odile Duquet.
Après les procédures administratives et judiciaires, le porte-parole de la contestation a décidé de « lancer des oeufs » contre les fautifs.
A la mairie, on reconnaît que le bruit peut poser des problèmes. « Malgré tout, nous pouvons encore débattre de tout cela, afin de voir émerger des propositions permettant de limiter les nuisances. Par ailleurs, nous aurons bientôt les résultats d’une étude acoustique réalisée autour de la rue du Trésor, de la rue des Archives… » », a indiqué un élu au Parisien.
De son coté, Bernard Bousset, propriétaire de plusieurs établissements de nuit du Marais, mais aussi président-fondateur du Syndicat national des entreprises gays (Sneg), estime « qu’il existe des Parisiens qui voudraient que Paris devienne la campagne ! Ici, c’est un quartier à la mode qui fonctionne, mais Mme Duquet se sent investie d’une mission antinuisances. Moi, mes bars ferment à 2 heures, en toute légalité ».
Affaire à suivre…