Act-Up ne relâche pas la pression : vendredi 30 mars, à la mi-journée, une vingtaine de militants de l’association ont participé à un « picketting » devant le ministère de la Justice, à Paris. Objectif : pour dénoncer encore et toujours la politique du gouvernement Jospin et de la Garde des Sceaux, Marylise Lebranchu.
Les forces de l’ordre étaient au rendez-vous : empêchés de manifester, les militants d’Act-Up se sont allongés sur le sol, entourés de CRS. Parmi les slogans : « Sucides, Viol, Automutilation : la voilà, la réforme des prisons ! », « Malades incarcérés, malades assassinés ! » et aussi « En prison, 500 morts, Lebranchu en veut encore ! ».
« Non seulement Jospin et Lebranchu laissent mourir les détenus, mais ils entendent aussi empêcher Act Up de parler publiquement de leur bilan lamentable en matière de politique pénitentiaire : 500 suicides en 5 ans, des dizaines de morts liés à des maladies graves, un dispositif de grâces médicales inefficace, des viols, etc. Sur tous ces sujets, M. Lebranchu n’a rien fait », insiste Act-Up qui exige la libération immédiate des détenus atteints de pathologies graves, des sans-papiers, des usagers de drogues, et demande à Mme Lebranchu et M. Jospin « de répondre de leur inaction envers les conditions des détenus, qu’ils laissent sans droit, dans des prisons insalubres ».