Lors de son récent déplacement en Seine-Maritime, Lionel Jospin a trouvé sur sa route des militants d’Act Up-Paris avec l’objectif de l’interpeller sur la politique de santé concernant le Sida.
Le service d’ordre est rapidement intervenu et, selon Act-Up, les manifestants ont été tenus « violemment » tenus à distance.
« Depuis près de cinq ans, les responsables politiques français ont un discours sans ambiguïté sur la nécessité de donner accès aux médicaments contre le sida dans les pays en développement. La lutte contre le sida dans ces pays tient d’ailleurs actuellement une place importante dans le programme de campagne de Lionel Jospin sous la rubrique « Refuser le sous développement et la dégradation de la planète », estime Act-Up dont la charge anti-Jospin est condamnée par Homosexualité et Socialisme.
L’action de la France en direction des pays pauvres est aussi à l’ordre du jour pour Act-Up : « compte tenu des moyens à disposition de l’État français, sa contribution à la lutte contre l’épidémie et pour l’accès aux traitements dans les pays pauvres ne saurait être inférieure à 1 milliard d’euros par an, sauf à reconnaître l’hypocrisie de ses engagements et le maintien de politiques criminelles et racistes à l’égard des populations de ces pays ».
Pour Act-UP, « Lionel Jospin devra faire un choix devant ses électeurs : condamner à mort des millions de personnes à mort et porter publiquement la responsabilité de sa complicité à une catastrophe sanitaire sans précédent, ou intervenir décemment, enfin ».