En effet, la Loi de financement public des partis politiques prévoit que les subventions sont versées aux partis proportionnellement au nombre de voix obtenues au premier tour des législatives du 9 juin au niveau national (cf extrait de loi ci-dessous). Une abstention d’un démocrate a pour effet d’augmenter la proportion de voix FN de +0,00000006%. Cet accroissement du score du FN multiplié par les 40 millions de subventions publiques prévues dans la loi de Finance pour 2002 résulte en une augmentation de la subvention au FN de +0,24 euros par an ou 1,19 euros sur 5 ans ou 7,79 francs ! (cf détail du calcul ci-dessous).
Mathématiquement, pour chaque abstention, le FN touchera 7,79 francs supplémentaires de subventions ! Avec 7,79 francs le Front National pourra se payer 10 affiches ou 100 tracts supplémentaires qui contribueront à accroitre son influence.
Quelque soit la circonscription, ne pas voter le 9 juin contribue à financer le Front National. Vos lecteurs abstentionnistes aimeraient l’apprendre AVANT le 9 juin.
Antoine, internaute de CitéGay
Sources et calculs :
Exemple : Le montant annuel des subventions publiques aux partis politiques est de 80.3 millions d’euros (loi de finance pour 2002) dont 50% sont reversés proportionnellement au nombre de voix du premier tour des législatives soit 40.15 millions d’euros. En reproduisant le score du FN au premier tour des présidentielles du 21 avril (4 805 307 voix pour Le Pen sur 28 502 455 suffrages exprimés) le FN toucherait 6 768 998,53 euros par an. Avec une abstention supplémentaire la proportion de voix FN augmente de 0,000000006% qui multipliés par 40,15 millions d’euros représentent 0,24 euros par an de subventions supplémentaires soit 1,19 euros sur 5 ans de législature soit 7,79 francs !!!
Extrait de la Loi 88-227 du 11 mars 1988 – Article 9
Modifié par Ordonnance 2000-350 19 avril 2000 – art 15 JORF 22 avril 2000
La première fraction des aides prévues à l’article 8 est attribuée aux
partis et groupements politiques qui ont présenté des candidats dans au
moins 50 circonscriptions lors du plus récent renouvellement de l’Assemblée
Nationale. (…) La répartition est effectuée proportionnellement au nombre
de suffrages obtenus au premier tour de ces élections par chacun des partis
et groupements en cause. –