Le chiffre fait froid dans le dos : entre 20.000 et 30.000 personnes ignorent en France leur séropositivité. C’est ce qu’a annoncé le Pr Jean-François Delfraissy, chef du service de médecine interne au centre hospitalier universitaire du Kremlin-Bicêtre lors de la 14ème conférence internationale sur le sida.
La moitié des patients arrivent au stade ouvert du sida sans connaître leur séropositivité, tandis que le nombre de personnes séropositives s’établit entre 90.000 et 100.000 en France, selon le rapport du professeur. Parmi elles, 70.000 personnes porteuses du virus de l’immuno-déficience humaine sont actuellement suivies dans une structure hospitalière en France et que 87% d’entre elles reçoivent des anti-viraux.
« Chez 58% de ces patients la charge virale est indétectable et les échecs thérapeutiques sévères comptent pour 5 à 10% des cas », a-t-il expliqué.
« Les médicaments dont nous disposons sont efficaces mais contraignants et ont des effets toxiques dont nous maîtrisons mal les tenants et les aboutissants », a rappelé le Pr François Rafi, co-auteur du rapport et chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu à Nantes.
Une donnée nouvelle a été annoncée à Barcelone : le fait de débuter tôt le traitement provoque des résistances et des abandons de traitement, alors que jusqu’à présent les scientifiques préconisaient de s’attaquer au VIH le plus tôt possible et le plus fort possible.
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