Mardi 15 octobre, à l’aube, une trentaine de militants d’Act Up-Paris, a cadenassé l’usine Coca-Cola de Grigny, en région parisienne, dans le cadre de la journée mondiale d’action menée par une coalition internationale d’activistes exigeant de Coca-Cola la prise en charge médicale de l’ensemble de ses employés séropositifs en Afrique.
D’autres manifestations vont se dérouler simultanément, mercredi 16 et jeudi 17 octobre, dans de nombreux pays, en Afrique du Sud, au Ghana, Nigéria, Zimbabwe, Maroc, Thaïlande, Canada, Portugal, Japon, Norvège, Inde, Angleterre, Etats-Unis, etc.
« 100 000 personnes travaillent à la promotion, la mise en bouteille ou la distribution de produits Coca-Cola (Coke, Fanta, Sprite, Nestea, etc.) en Afrique. Parmi ces employés, de nombreuses personnes sont séropositives et doivent accéder au plus vite à des traitements », explique Act-Up. « Sous la pression de la campagne activiste internationale, Coca-Cola annonçait le 29 septembre le lancement d’une initiative de partage des coûts avec ses sous-traitants pour développer l’accès aux soins. Pourtant, dans les faits, la compagnie refuse toujours de permettre un accès équitable aux traitements pour l¹ensemble des employés et leurs familles ».
En 2001, le chiffre d’affaires de Coca-Cola en Afrique a atteint 621 millions de US, et représentait le plus fort taux d’accroissement des ventes de la compagnie à l’échelle mondiale. La même année le sida a tué plus de 2,3 millions de personnes sur le continent Africain.
Act Up-Paris exige de Coca-Cola, ainsi que de l’ensemble des multinationales implantées dans les pays en développement qu’elles donnent accès aux soins et aux traitements nécessaires à l’ensemble de leurs employés séropositifs et à leurs familles.