Paris,
le 7 octobre 2002
Aprs la
sauvage agression dont a t victime le maire de Paris, SOS homophobie rappelle
que nombre d’homosexuel-le-s sont agress-e-s au seul motif de leur orientation
sexuelle, et que l’homophobie n’est toujours pas punie par la
loi.
Lors de
la Nuit Blanche, organise le samedi 5 octobre Paris, Bertrand Delano a t
victime d’une agression l’arme blanche qui, d’aprs les premires informations
qui ont t communiques, aurait t motive par la haine des hommes politiques
et des homosexuels. L’association SOS homophobie assure le maire de Paris de
toute sa solidarit dans cette preuve et lui souhaite de se rtablir
promptement. Nous rappelons galement que des homosexuel-le-s de notre pays sont
encore trop souvent physiquement agress-e-s. Sur l’anne 2001, nous avons
recens sur notre ligne d’coute un nombre croissant d’appels relatant des
agressions physiques dont sont victimes des hommes et des femmes en raison de
leur homosexualit relle ou suppose.
Nous
rappelons galement que l’homophobie n’est toujours pas reconnue, contrairement
au racisme, comme un fait juridique aggravant. Dans une interview que le
Prsident Chirac avait accorde au magazine Ttu (numro 66 – avril 2002), ce
dernier alors en campagne lectorale s’tait prononc en faveur
d’une condamnation de l’homophobie. Rpondant ensuite
notre enqute prlectorale, le candidat de l’UMP avait estim que l’on pouvait
envisager d’inscrire dans la loi ( .) de manire explicite le fait
que les tribunaux puissent condamner les discriminations fondes sur
l’homophobie. Nous invitons donc le gouvernement inscrire d’urgence un projet de loi de
pnalisation de l’incitation la haine homophobe l’ordre du jour de la
prochaine session parlementaire. Plus que jamais nous restons mobiliss et
vigilants face aux agressions dont les homosexuel-le-s sont trop souvent victimes.
homophobie
177
Paris cedex 11
presse: Ronan
Rosec