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Vanneste regrette a minima pour remettre le couvert

Lors d’une conférence de presse, le député UMP-CNI du Nord, Christian Vanneste, blanchi hier par la cour de cassation suite à sa condamnation par la cour d’appel de Douai pour injures homophobes, a fait un mea culpa a minima en disant «(regretter) le mot +inférieure+. Il y a eu une maladresse, je voulais dire: +l’homosexualité c’est moins bien parce que ça ne peut pas être universalisée, tout le monde ne peut pas être homosexuel, sinon la société serait mal partie».

En janvier 2005, le député du Nord avait déclaré à La Voix du Nord que l’homosexualité était une «menace pour la survie de l’humanité». «Je n’ai pas dit qu’elle était dangereuse, j’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité» justifiait-il alors ajoutant dans Nord Eclair : «Je critique les comportements, je dis qu’ils sont inférieurs moralement». SOS-Homophobie, Act-Up Paris et le Syndicat national des entreprises gaies (SNEG) avaient saisi la Justice et obtenu gain de cause devant le tribunal correctionnel de Lille qui avait condamné, en janvier 2006, M. Vanneste à 3 000 euros d’amende et 6 000 euros de dommages-intérêts. La cour d’appel de Douai avait confirmé cette décision un an après.

Dans le magazine Nordik, en janvier 2007, le même avait considéré, aux sujets des homosexuels que «C’est en plus un comportement parfaitement réversible, cela a été démontré !» et n’avoir «aucune excuse à faire, ce n’est rien d’autre que du terrorisme intellectuel» face à une «justice idéologique et dans ce pays on tombe dans une étroitesse d’esprit incroyable !». Dans un documentaire diffusé sur Arte le mois suivant, il déclarait encore que «L’homosexualité est une menace. (…) Il faudrait proposer aux parents des traitements quand on dépiste des tendances homosexuelles chez leur enfant.». Dans la même lignée, sur le plateau de France 3 Lille, le mois précédent, il réagissait à la confirmation de condamnation par la cour d’appel de Douai, estimant que «les homosexuels n’existent pas», qu’il ne s’agit que de «comportements homosexuels», «parfaitement réversibles» et «en général de courte durée». Il avait avancé les thèses fantaisistes américaines selon lesquelles on «peut faire changer les 2/3 des patients (NDR : les homosexuels)», comme si l’homosexualité était une maladie que l’on peut soigner et réduisant les homosexuels à des patients malades.

Aussi, le mea culpa de Christian Vanneste paraît tenir du ressort sémantique, le même exposant à Karl Zéro hier soir sur le plateau de BFM TV sa satisfaction concernant la décision de la cour de cassation qui «a mis fin à ces errements» concernant ses condamnations en première instance et en appel où il estime «(avoir) eu affaire à des gens curieux» avec «une arrière pensée idéologique». «Que c’est choqué, oui je le regrette» finit-il par avancer. «J’avoue que j’avais raté complètement mon coup» déplore encore l’élu qui, pour autant, parle toujours d’un «lobby gay» et commentant les propos de Gérard Longuet au Sénat qui amalgamait pédophilie et homosexualité voit davantage «les menaces que font peser les lobbys homosexuels» qui empêcheraient les politiques de librement exprimer leurs pensées.

Fier d’un sentiment d’impunité, gageons que nous reverrons plus tôt que tard Christian Vanneste nous faire part de ses considérations sur le sujet.

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