C’est déjà un premier contact. Il suffit désormais d’être vigilant et de maintenir la pression… Une délégation de l’Inter-associative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) a donc été reçue à l’Élysée par Marie-Claire Carrere-Gee, conseillère aux affaires sociales de Jacques Chirac.
Florence D’AZEMAR, présidente de l’ARDHIS (Association pour la Reconnaissance du Droit des Homosexuels et des transexuels à l’Immigration et au séjour), René LALEMENT porte-parole du conseil de l’Inter-LGBT et Alain PIRIOU, secrétaire de la commission politique de l’Inter-LGBT, composaient cette délégation.
« Tous les sujets du programme de revendications de l’Inter-LGBT ont été abordés. Pour ce premier rendez-vous, la délégation a d’abord fait ouvre d’une pédagogie apparue nécessaire. Ont notamment été abordés : la question du droit d’asile pour les personnes persécutées pour leur orientation ou leur identité sexuelles; la réforme du dispositif pénal de lutte contre la discrimination (prise en compte de la notion d’identité sexuelle et pénalisation de tous les propos discriminatoires); les dispsoitifs sociaux de lutte contre les discriminations, leur
renforcement et leur ouverture à tous les motifs de discrimination; la lutte contre les discriminations à l’École et la sensibilisation des personnels et des élèves aux sexualités; la réforme du pacs, en particulier en matière de fiscalité, et surtout l’accès au droit au séjour pour les personnes étrangères; l’égalité entre couple homosexuels et couple hétérosexuels; la reconnaissance de l’homoparentalité et l’ouverture des procédures d’adoption aux couples homosexuels; le droit à la dignité pour les personnes transsexuelles et transgenres », précise un communiqué commun.
L’Inter-LGBT a clairement rappelé l’inquiétude et le mécontentement exprimés à l’occasion de la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bis et trans du samedi 29 juin, en particulier sur la nomination de ministres homophobes. La mobilisation inédite de 650 000 personnes exige des réponses rapides et significatives.
L’engagement a été pris de relayer ces revendications auprès du Président de la République et des ministres concernés. Ces toutes prochaines semaines démontreront la volonté ou non du gouvernement et de sa majorité à y apporter des solutions. Le traitement de certaines questions urgentes, tel le droit au séjour pour les couples binationaux pacsés, fera figure de test », souligne Réné Lalement.