Des suites d’une crise cardiaque, Gérad Bach-Ignasse est décédé le 31 janvier. A la fin des années 70, ce militant énergique et courageux avait été l’un des co-fondateurs du Cuarh (Comité d’urgence antirépression homosexuelle). Gérard était aussu membre du comité d’animation du « Collectif Pacs, et ceatera » et juriste.
« Gérard a été un militant infatigable du pacs, dont il fut l’un des tout premiers initiateurs. Comme le rappelle le Collectif, c’est à lui qu’on doit le nom d’une loi dont bénéficient aujourd’hui plus de 130 000 personnes. Gérard a aussi contribué pour une large part à donner un contenu à cette loi : on lui doit beaucoup pour la mise en forme juridique d’une aspiration de nombreux couples, homos comme hétéros, à voir leur union reconnue aux yeux du Code civil. Alors que dans la même profession, beaucoup ont pu faire étalage de leur conservatisme, Gérard cultivait au contraire le goût de l’innovation juridique et un refus de l’ordre établi » estime la LGBT.
« De la dépénalisation de l’homosexualité dont il fut l’un des artisans à la reconnaissance du couple homosexuel, le mouvement homosexuel doit beaucoup à Gérard Bach-Ignasse. L’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans perd là un précieux allié, y compris dans ses combats à venir où nous comptions, une fois encore, sur sa précieuse aide. Il nous faudra nous passer de ses conseils avisés et de son engagement, mais aussi de son humour, de sa bonhomie, de sa gentillesse et surtout de son amitié », poursuit Alain Piriou, porte-parole de l’Inter-LGBT.
