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Jean-Luc Romero scandalis par le Premier ministre australien





Communiqu de
presse du 17 avril 2007


Jean-Luc Romero,
prsident d’ELCS, se dclare scandalis par la position de John Howard, premier
ministre australien, qui estime que les immigrs porteurs du virus HIV ne
devraient pas tre autoriss entrer sur le territoire australien et demande
Monsieur Dominique de Villepin de condamner la position australienne



Alors qu’Elus Locaux Contre le Sida
se bat, depuis plusieurs mois, contre ce grave problme de la libert de
circulation des personnes touches par le VIH/sida en interpellant les autorits
europennes et internationales, Jean-Luc Romero, prsident d’ELCS, se dclare
scandalis et atterr par la position de John Howard, premier ministre
australien, qui estime que les immigrs porteurs du virus HIV ne devraient pas
tre autoriss entrer sur le territoire
australien.



Jean-Luc Romero tient
rappeler que les autorits internationales ont condamn et jugent inefficaces ce
genre de restrictions la libert de circulation des personnes touches par le
VIH/sida (cf rapport de l’ONUSIDA de 2004).



Rien ne permet de
justifier la position du Premier ministre australien que ce soit quant la
protection de la sant publique ou quant la volont d’viter des dpenses de
sant trop leves.



En effet, la seule
prsence d’un sropositif n’est pas en soi un problme de sant publique puisque
la maladie est transmissible mais pas contagieuse. En outre, ces restrictions
laissent penser que le sida est une maladie d’tranger et que l’on pourrait
rsoudre le problme en loignant les trangers touchs. Ce raisonnement ne peut
conduire qu’ une moindre conscience du risque et donc une augmentation des
comportements risques et une moins bonne connaissance de la
maladie.



En outre, rien ne
permet d’affirmer que les dpenses de sant induites par la maladie ne sont pas
infrieures la contribution conomique que la personne amnera au pays
notamment en termes de contribution au revenu national, par exemple via les
impts.



Jean-Luc Romero
rappelle que lutter contre le sida en luttant contre les malades et non contre
la maladie est une grave erreur qui met en pril la politique de lutte contre le
sida et conduit une moins bonne protection de la sant publique. Etre
sropositif ne peut tre considr comme une menace et, partir du moment o la
lutte contre le sida est correctement prise en charge par le gouvernement
national, il n’y a aucune raison qui justifierait d’opposer ce type de
restriction une personne sropositive. Le sropositif n’est ni un criminel ni
une menace l’ordre public!
Dans cette optique,
Jean-Luc Romero a crit Madame Penelope Anne Wensley, ambassadrice d’Australie en
France,
pour lui faire part de son indignation et lui
rappeler l’inefficacit et la dangerosit de telles
mesures.



Jean-Luc Romero
rappelle que ce cas n’est pas isol puisque prs de la moiti des tats membres
de l’ONU appliquent des restrictions discriminatoires la libert de
circulation des sropositifs dans le monde et demande Monsieur Dominique de
Villepin de condamner la position australienne contraire la Dclaration universelle
des droits de l’homme.



PJ:
discours de Jean-Luc Romero prononc lors de la confrence francophone sur le
VIH/sida intitul Les objections tatiques la libre circulation des
personnes sropositives : comment en sortir ?



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