AU CINÉMA LE 5 MARS 2014
SYNOPSIS
Marc est un jeune policier CRS. Il mène une vie épanouie avec sa femme
qui attend un enfant de lui. Il rencontre Kay, un nouveau collègue qui vient
de rejoindre son unité. La complicité des deux hommes vient rapidement à
dépasser le cadre de leur travail…
STEPHAN LACANT
BIOGRAPHIE
Né en 1972 à Essen, Stephan Lacant étudie la direction d’acteurs à la Stella Adler Acting Con-
servatory et à la New York Film Academy. Il fait plusieurs stages au cours de sa carrière (scé-
nario avec Frank Daniels, réalisation avec Judith Weston, présenté à la Berlinale Talent Campus).
Actuellement, Stephan Lacant vie et travaille comme scénariste et réalisateur à Berlin.
FILMOGRAPHIE
2013 FREE FALL
2007 AQUANAUTS (court-métrage)
2006 LUCIOLES
2005 COMEBACK (court-métrage)
2005 OHNE ABSEITS (documentaire télévision)
2004 ACTION MADE IN GERMANY (documentaire)
2001 MAX GOODMAN’S LAST FILM (court-métrage)
1996 LITTLE INDIA (court métrage)
ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR
Pouvez-vous nous parler de la genèse du film et de la volonté d’écrire, pour votre premier film, une
Lorsque que j’ai rencontré Karsten Dahlem – mon co-auteur – il y a quatre ans, il m’a parlé des expériences
qu’il a vécues quand il travaillait comme CRS. J’ai été tout de suite intrigué, cela a été un point de départ.
Quelques jours après, nous nous sommes à nouveau rencontrés et nous avons commencé à travailler sur ce
récit. Au début, nous nous sommes concentrés sur l’homophobie au sein de la police, avant que l’histoire
d’amour ne prenne de plus en plus d’importance. Pendant les trois premières années de développement du
script, nous avons effectué de nombreuses recherches. Nous avons parlé avec des policiers – qu’ils soient
homosexuels ou non -, à des hommes ; pères de familles, tombés amoureux d’autres hommes plus tard
dans leur vie, et à des mères dont les fils étaient homosexuels. Nous avons été impressionnés de découvrir
que notre société « moderne » est toujours très intolérante sur le sujet de l’homosexualité. Il nous est parut
plus que jamais essentiel de faire ce film.
Pourquoi avez-vous choisit de placer cette histoire d’amour entre deux hommes qui évoluent dans
cet univers très masculin et violent qu’est celui des CRS et de la police ?
Le processus d’écriture du film a toujours été en lien avec la propre expérience de Karsten au sein des
CRS. Pour nous, il était clair dès le départ que l’histoire se tiendrait dans cet univers. En Allemagne, il y a
cette idée reçue que la police est un « miroir de la société », j’ai su que c’était le monde dans lequel FREE
FALL évoluerait. De plus, sur un terrain aussi masculin et dominateur comme le football ou la police,
histoire sur l’homosexualité ?
l’homophobie est très présente.
Le film présente un intérêt universel : il aborde la question de renoncer à son couple pour une autre
personne. Auriez-vous pu écrire la même histoire entre un homme et femme ?
Il était très important de ne pas faire un film pour une niche de spectateurs. Nous voulions atteindre un public
plus grand car il est crucial que les gens sachent que l’homophobie est toujours un problème. Bien sur, FREE
FALL est l’histoire d’un homme tombant amoureux d’un autre homme, mais notre approche était de nous
libérer de stéréotypes comme penser uniquement en terme « gay/hétéro ». C’est une histoire d’amour. On ne
devrait pas se soucier de savoir si c’est une relation gay ou hétéro.
Pourquoi avez-vous choisi le titre FREIR FALL (chute libre) ?
Le titre m’est venu pendant une promenade en forêt – ce même lieu qui figure dans l’une des premières scènes
entre les deux personnages – et j’ai tout de suite su qu’il correspondait au film. D’un côté, « freir fall » est
une expression allemande très courante, d’un autre côté, elle traduit bien la situation de notre protagoniste ; il
chute mais cette « chute libre » lui fait connaître une nouvelle forme de liberté.
Max Riemelt et Hanno Koffler – qui jouent les deux personnages principaux – sont des acteurs connus
en Allemagne. Dans le film, ils partagent une grande complicité. Comment avez-vous travaillé avec eux
pour créer une telle relation ?
Il était clair dès le début que FREE FALL était un « film d’acteurs ». Trouver le bon casting était crucial
pour que le film fonctionne. Il nous a fallu un long processus pour choisir ceux qui correspondraient aux
personnages. Après avoir trouvé Hanno Koffler pour le rôle principal, nous étions très heureux lorsque nous
avons choisi Max et Katharina pour jouer Kay et Bettina. Le jeu entre eux était si intense que le choix de ces
trois acteurs était évident.
Tous les quatre, nous avons beaucoup parlé du scénario. Ensemble, nous avons analysé chaque scène, chaque
dialogue, chaque personnage. Après cela, nous avons revu le script avec Karsten. Il était très important pour
moi que les acteurs se sentent à l’aise et fassent de ce rôle le leur.
Pour les scènes de sexe, nous avons fonctionné de la même façon. Ce type de séquence est toujours difficile –
que ce soit entre un homme et une femme ou un couple de même sexe. Pendant le plateau, nous avons fait en
sorte de réduire le nombre de personnes au maximum afin de créer une atmosphère intime et ainsi, permettre
aux acteurs se s’immerger totalement dans la scène.
Il était d’ailleurs très aidant que Hanno et Max se connaissent déjà avant le tournage, pour avoir tourné un film
au Maroc où ils sont devenus amis.
L’homosexualité comme sujet du film fait naturellement penser au film BROKEBACK
MOUNTAIN, d’Ang Lee. Que pensez-vous de cette comparaison ?
Tout d’abord, je dois dire que j’aime beaucoup BROKEBACK MOUNTAIN, et qu’être comparé avec
une ouvre aussi marquante dans l’histoire du cinéma est très flatteur. Lorsque nous avons écrit FREE
FALL avec Karsten Dahlem, nous n’avions pas ce film en tête. Si nous en avons été influencé, ce fut
de manière inconsciente – de la même manière que de nombreuses créations nous guident de manière
subliminale lorsque nous créons chose.
FREE FALL en est très différent. Notre film est un triangle amoureux ; la relation que Marc entretient
avec sa femme joue un rôle aussi important que celle qu’il connaît avec Kay. Il est écartelé entre deux
rôles incompatibles : sa vie bien rangée avec sa famille et ses sentiments naissants pour son collègue
Kay. Par ailleurs, le film traite de manière beaucoup plus ouverte et honnête la sexualité entre les deux
hommes.
Je crois également que le fait que FREE FALL se passe à notre époque créé moins de distance qu’avec
des cowboys dans les années 60 et 70.
Quelles ont été les réactions des spectateurs et de la presse lors de la sortie de FREE FALL en
Allemagne ?
Le film a eu un accueil critique et public excellent et est toujours à l’affiche après 35 semaines
d’exploitation. Pendant la promotion du film à travers l’Allemagne et dans les festivals de New York et
Madrid, nous avons eu de longues et intenses discussions avec les spectateurs après les séances, ce qui
prouve que l’homophobie est toujours un sujet d’actualité en 2014, dans notre société dite « libérale ».
J’ai également pu dialoguer avec beaucoup de policier qui ont vu le film et qui l’ont beaucoup aimé.
Ils m’ont dit avoir trouvé l’ouvre très réaliste.
CASTING
Hanno Koffler
Né en 1980, Hanno Koffler est un acteur et comédien de théâtre allemand. D’abord batteur du groupe «
Kerosin » qu’il a créé avec son frère en 1994, il a commencé sa carrière au cinéma en 2002 en jouant dans
des films tels que ANATOMY 2 et plusieurs ouvres de Marc Kreuzpaintner (REC, GANZ UND GAR,
SUMMER STORM et LE MAÎTRE DES SORCIERS). Il prend des cours de théâtre à la Max-Reinhard-
Seminar à Vienne jusqu’en 2007 et joue dans plusieurs pièces mises en scène par Klaus Maria Brandauer.
En 2008, il obtient plusieurs prix et nominations à divers festivals, notamment celui du meilleur acteur au
Festival du Film de Durban en Afrique du Sud pour A HERO’S WELCOME et le prix Franz-Hofer-Preis
en 2009 pour ce même film.
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
2003 GANZ UND GAR
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2003 ANATOMY 2
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2004 SUMMER STORM
2008 BARON ROUGE
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2008 LE MAÎTRE DES SORCIERS
-
2009 SUR LE LIEU DU CRIME (TV)
2013 FREE FALL
CASTING
Max Riemelt
Max Riemelt est né à Berlin en 1984. Il a commencé sa carrière d’acteur par hasard car, à l’origine, il
« n’avait pas l’ambition de jouer et n’avait jamais intégré de classe de théâtre à l’école ». Il se sent par
ailleurs plus épanoui devant une caméra que sur une scène de théâtre et se déclare « minimaliste » dans
son approche du jeu. Il remporte le prix du meilleur acteur pour son rôle dans NAPOLA lors du Karlovy
Vary International Film Festival de 2004 et pour DER ROTE KAKADU en 2006 lors du Bavarian Film
Awards. Il a notamment joué dans tous les films de Dennis Gansel depuis MÄDCHEN, MÄDCHEN
(2000).
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
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2010 WE ARE THE NIGHT
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2011 THE DEPRAVED
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2011 PLAYOFF
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2012 THE FOURTH STATE
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2012 THE GERMAN FRIEND
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2013 FREE FALL
LISTE ARTISTIQUE
Hanno Koffler
Max Riemelt
Attila Borlan
Katharina Schüttler
Stephanie Schönfeld
Oliver Bröcker
Marc Borgmann
Kay Engel
Werner Brandt
Bettina Bischoff
Claudia Richter
Frank Richter
Wolfgang Borgmann
Inge Borgmann
Gregor Limpinski
Britt Rebmann
Bernd Eiden
Luis Lamprecht
Maren Kroymann
Shenja Lacher
Britta Hammelstein
Horst Krebs
Barbara Bernt
Samuel Schnepf
Vilmar Bieri
Jonathan Müller
Ärztin
Benno Bischoff
Lothar Bischoff
Mann im Club